Dépistage salivaire des drogues : tout ce qu’il faut savoir en France

En France, les tests salivaires sont devenus l’outil de référence pour repérer rapidement la consommation de stupéfiants au volant, en entreprise ou lors de contrôles ciblés. Les forces de l’ordre recherchent systématiquement cinq drogues principales dans la salive : le THC (cannabis), la cocaïne, les amphétamines, les méthamphétamines/MDMA et les opiacés. Cette page fait le point sur le fonctionnement de ces tests, les drogues détectées et la place des tests salivaires professionnels comme ceux de la gamme Drugdiag® Saliva.

L’objectif est double : comprendre ce que recherchent réellement les tests salivaires utilisés par la police et la gendarmerie, et savoir comment les professionnels peuvent s’appuyer sur des solutions conformes pour renforcer la prévention et la sécurité.

Sommaire

Le dépistage des stupéfiants par la salive est encadré par le Code de la route et par l’arrêté du 13 décembre 2016, qui fixe les modalités de recherche des substances témoignant de l’usage de stupéfiants à partir d’un recueil salivaire ou urinaire. Les tests utilisés doivent respecter des exigences strictes en matière de sensibilité, de spécificité et de fiabilité.

Sur le terrain, les forces de l’ordre utilisent des tests salivaires rapides capables de détecter plusieurs familles de drogues en quelques minutes. En cas de résultat positif, un second prélèvement (salivaire ou sanguin) est envoyé en laboratoire pour confirmation. L’infraction est caractérisée dès lors qu’une substance stupéfiante est détectée, quel que soit le taux, et les sanctions peuvent être lourdes (retrait de points, suspension de permis, amendes, voire peines d’emprisonnement en cas de récidive ou d’accident).

Les mêmes principes techniques s’appliquent aux tests salivaires utilisés en entreprise ou dans le cadre de la prévention des risques professionnels : les dispositifs doivent être conformes aux normes européennes (marquage CE) et fabriqués selon une démarche qualité (ISO 13485 pour les dispositifs médicaux).

2. Les 5 drogues recherchées par les tests salivaires

Les tests salivaires utilisés par la police, la gendarmerie et de nombreux professionnels ciblent cinq grandes catégories de drogues, correspondant aux consommations les plus fréquemment rencontrées en France. Le principe est de détecter la présence de la substance active ou de certains métabolites dans la salive, sur une période relativement courte après la consommation.

2.1 THC (cannabis)

Le THC (tétrahydrocannabinol) est le principal principe actif du cannabis. C’est la drogue la plus souvent retrouvée lors des contrôles salivaires sur la route. Le THC altère la vigilance, le temps de réaction, la perception des distances et augmente nettement le risque d’accident, en particulier lorsqu’il est associé à l’alcool.

Les tests salivaires recherchent la présence de THC ou de ses dérivés dans la bouche sur une fenêtre de temps relativement courte après la consommation (quelques heures à plus longtemps selon la dose et la fréquence d’usage). Il est important de rappeler qu’un produit à base de CBD contenant des traces de THC peut également rendre un test salivaire positif, dès lors que la substance est détectable.

2.2 Cocaïne

La cocaïne est un stimulant puissant du système nerveux central. Elle entraîne un sentiment de confiance excessive, une surestimation des capacités, une impulsivité marquée et une diminution du temps de réaction réel. Au volant ou sur un poste de travail à risques, ces effets sont particulièrement dangereux.

Les tests salivaires sont conçus pour détecter la consommation récente de cocaïne et de certains de ses métabolites. Comme pour le cannabis, la fenêtre de détection dépend de la quantité prise, de la fréquence de consommation et du métabolisme de la personne. Un résultat positif indique une consommation récente, incompatible avec la conduite ou certaines activités professionnelles sensibles.

2.3 Amphétamines

Sous le terme “amphétamines”, on regroupe plusieurs substances stimulantes, parfois utilisées en contexte festif ou pour lutter contre la fatigue. Elles donnent une impression d’énergie et de performance accrue, mais au prix d’une augmentation de la tension artérielle, de la nervosité, d’une mauvaise appréciation du risque et d’une possible désorganisation du comportement.

Les tests salivaires multi-drogues incluent un ou plusieurs réactifs dédiés aux amphétamines. Ils permettent de mettre en évidence une consommation récente et de prévenir la prise de risques au volant, sur un chantier, en milieu industriel, dans le transport ou dans tout environnement où la sécurité est critique.

2.4 Méthamphétamines et MDMA (ecstasy)

Les méthamphétamines et la MDMA (souvent associée à l’ecstasy) appartiennent à la grande famille des amphétaminiques, mais leurs effets et leurs usages sont en partie spécifiques. Elles sont fréquemment rencontrées dans les milieux festifs (soirées, festivals, clubs) et peuvent provoquer excitation, euphorie, hyperstimulation, mais aussi confusion, agressivité, troubles du jugement et risques cardiovasculaires.

Les tests salivaires modernes sont capables de cibler ces substances et de détecter une consommation récente, ce qui est essentiel pour la sécurité routière comme pour la prévention en entreprise. Une personne qui a consommé de la MDMA ou des méthamphétamines ne devrait pas prendre le volant, ni occuper un poste de sécurité ou de vigilance.

2.5 Opiacés

Les opiacés regroupent notamment la morphine, l’héroïne et certains médicaments dérivés de l’opium. Ils entraînent une sédation, une diminution de la vigilance, un ralentissement des réflexes et peuvent provoquer une somnolence importante. Au volant ou sur un poste de travail à risques, ces effets sont totalement incompatibles avec la sécurité.

Les tests salivaires de dépistage recherchent la présence de ces substances, qu’elles soient issues d’un usage illicite ou d’un mésusage de médicaments. En cas de traitement prescrit, il est indispensable d’en parler avec le médecin et, si nécessaire, avec le médecin du travail, afin d’évaluer les risques en situation de conduite ou de travail.

3. Tests salivaires professionnels : quels outils utiliser ?

Les professionnels, entreprises et collectivités peuvent utiliser des tests salivaires proches de ceux employés par les forces de l’ordre, à condition de s’appuyer sur des dispositifs fiables, conformes et fabriqués dans un cadre qualité exigeant.

La gamme Drugdiag® Saliva, distribuée par AMA Prévention et fabriquée par le laboratoire Toda Pharma (n°1 du test de diagnostic rapide, certifié ISO 13485 et marqué CE), propose plusieurs solutions adaptées aux besoins de terrain :

Ces tests sont conçus pour être utilisés en toute sécurité, avec des notices claires, des temps de lecture maîtrisés et des seuils de détection alignés sur les exigences réglementaires en vigueur. Ils constituent un outil précieux pour les services de prévention, la médecine du travail, les responsables QHSE, les transporteurs et tous les acteurs soucieux de réduire les risques liés à la consommation de drogues.

4. Dépistage salivaire en entreprise et prévention des risques

Dans le monde professionnel, le dépistage salivaire s’inscrit dans une démarche globale de prévention des risques : sécurisation des postes sensibles, protection des salariés, prévention des accidents graves, respect des obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail.

Les tests salivaires peuvent être utilisés dans différents contextes :

  • Postes de conduite (transport routier, engins de chantier, logistique, véhicules de société).
  • Postes à risques (BTP, industrie, sites classés, manutention lourde).
  • Contrôles ciblés après incident, comportement à risques ou accident du travail.
  • Campagnes de prévention ponctuelles ou régulières, dans le cadre d’une politique interne structurée.

Pour être légitime et accepté, le recours aux tests salivaires doit s’appuyer sur :

  • Un règlement intérieur ou une note de service claire, conforme au droit du travail et validée par les instances compétentes.
  • Une information transparente des salariés et des représentants du personnel.
  • Une articulation avec la médecine du travail et, si nécessaire, avec un service juridique spécialisé.

5. Fiabilité, limites et bonnes pratiques d’utilisation

Les tests salivaires modernes offrent une fiabilité élevée lorsqu’ils sont utilisés conformément à la notice du fabricant (temps de contact avec la salive, délai de lecture, température, date de péremption, etc.). Ils restent toutefois des outils de dépistage qualitatifs, qui doivent être interprétés avec rigueur.

Quelques points clés à garder en tête :

  • Un test positif indique une consommation récente, mais ne permet pas à lui seul d’estimer une “dose” ou un “niveau d’addiction”.
  • Des variations individuelles (métabolisme, fréquence d’usage, particularités médicales) peuvent influencer la durée de positivité.
  • Un test négatif ne signifie pas forcément l’absence de toute consommation passée, mais l’absence de substance détectable au moment du test.
  • En cas d’enjeu juridique ou disciplinaire important, il est recommandé de prévoir une confirmation par analyse en laboratoire.

La formation des équipes qui réalisent les tests est essentielle : savoir préparer le matériel, accompagner la personne testée, lire correctement la cassette, gérer un résultat positif ou litigieux et orienter vers les bons interlocuteurs (médecin du travail, service RH, avocat, etc.) fait partie intégrante d’une démarche de prévention responsable.

6. Questions fréquentes sur les tests salivaires

Les tests salivaires de dépistage sont-ils identiques à ceux de la police et de la gendarmerie ?

Les tests salivaires professionnels proposés par AMA Prévention reposent sur les mêmes principes techniques que ceux utilisés par les forces de l’ordre : recherche des mêmes drogues principales, immunochromatographie, lecture visuelle en quelques minutes, seuils de détection alignés sur les exigences réglementaires. Ils sont toutefois destinés au cadre de la prévention et de la sécurité, et non à se substituer aux procédures judiciaires officielles.

Peut-on être positif au test salivaire à cause du CBD ?

Un produit à base de CBD peut contenir des traces de THC. Si ces traces dépassent le seuil de détection du test salivaire, le résultat peut être positif, même si le produit est vendu légalement. C’est un point important à expliquer aux usagers de la route comme aux salariés : dès lors que du THC est détecté, les conséquences peuvent être les mêmes qu’après une consommation de cannabis classique.

Combien de temps une drogue reste-t-elle détectable dans la salive ?

La durée de positivité dépend de nombreux facteurs : type de substance, dose, fréquence de consommation, métabolisme de la personne, état de santé, qualité du prélèvement. Les tableaux de durées de positivité disponibles en ligne donnent des ordres de grandeur, mais ne peuvent jamais remplacer une interprétation médicale et juridique contextualisée.

Les tests salivaires sont-ils adaptés aux campagnes de prévention en entreprise ?

Oui, à condition de les intégrer dans une démarche globale : politique de prévention claire, information des salariés, accompagnement en cas de difficulté, respect du cadre légal et des recommandations des autorités de santé. Utilisés de manière cohérente et transparente, les tests salivaires sont un outil efficace pour réduire les risques d’accidents et renforcer la culture de sécurité.